La racine qui te porte
D'Israël à l'Eglise
Auteur : Michel Leplay
- Référence CAB5828
- EAN 9782882958280
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Editeur
Cabédita
Description
ésus de Nazareth, Marie et Joseph, Pierre ou Paul et les autres premiers « chrétiens » étaient juifs. Héritiers de la foi d’Israël, des patriarches et des prophètes. Jésus confessé comme le Christ messianique attendu, ils ont interprété la foi des pères d’une manière progressivement puis radicalement nouvelle. Le Nouveau Testament va prolonger et subvertir l’Ancien.
D’Israël à l’Église, la transition va être polémique, des conflits entre premiers chrétiens et juifs contemporains jusqu’à un antijudaïsme religieux qui se développe au début de l’Église chrétienne.
Cette hostilité au « peuple de Dieu » prendra de tragiques dimensions politiques, exclusion et persécution, jusqu’à l’abomination de la désolation que fut la shoah. Aujourd’hui la première foi biblique est un héritage à recevoir, en partage reconnaissant avec le peuple juif. Du mépris à l’estime, disait Jules Isaac, et grâce à l’éclair de la rencontre dont parlait Colette Kessler. « Qu’ils soient un », demande leur Sauveur. Le dialogue judéo-chrétien est source d’un véritable renouveau du christianisme en même temps que du respect rendu à « la racine qui nous porte ».
Détails du produit
- Langue
- Français
Avis du libraire
L’auteur, disciple de Karl Barth et fervent adepte de l’oecuménisme, est fortement engagé dans le dialogue judéo-chrétien qui lui apparaît comme la clé de tout dialogue interreligieux. Pour lui, judaïsme et christianisme sont deux religions très proches et en même temps très distantes. Il décrit avec beaucoup de détails intéressants la tension, parfois très vive, de la cohabitation du judaïsme et du christianisme depuis le début de l’ère chrétienne à nos jours, tension qui a conduit au rejet et à la persécution des juifs, dont la Shoah est l’expression la plus dramatique. Néanmoins, l’ouvrage ne commente ni Galates 3.28 qui dit qu’il n’y a plus ni Juif, ni Grec, ni 2 Corinthiens 3.14 qui dit que le voile ne disparaît qu’en Christ seul. Sans cette perspective, le dialogue entre juifs et chrétiens reste une démarche stérile et ne peut pas déboucher sur une réelle unité. A noter que l’on ne peut pas rejoindre l’auteur dans son affirmation « d’apprendre à lire cette Bible des juifs puis des chrétiens, mais toujours des juifs, en dialogue avec les grandes religions du monde et dans une quête universelle et commune de la justice et de la paix », pages 79 et 80.